Faut-il manger de la viande ?

« La viande est considérée comme le régime le plus nourrissant »

Ca.Su 22/25

C’est ce qu’affirme de façon surprenante ce texte ancien de l’Āyurveda, écrit en Inde, pays d’Ahiṃsā, la non-violence, notamment envers les animaux comme le prône les bouddhistes et les Jaïns.

La viande s’appelle « Māṃsa » qui est aussi le mot désignant le troisième Dhātu faisant référence aux muscles.

Quels sont les Guṇa(s), les propriétés de la viande ?

Les qualités de la viande varient en fonction du type d’animal, de son sexe, son âge et de son milieu. De manière générale, la viande est onctueuse, chaude et lourde à digérer.

– Le mouton est une viande rafraîchissante, douce et lourde.
– La viande de poule est de qualité chaude et grasse.

Attention : les poules et les moutons doivent être élevés en plein air, picorer et brouter dans la prairie, sans nourriture industrielle. Ils doivent être tués à l’âge adulte, donc ni poulet, ni agneau. Ils ne doivent pas être trop faibles, ni trop gras, ni mort à cause de maladie.

Le mieux est de connaître l’éleveur afin de pouvoir manger de la viande en conscience.

Quand manger de la viande ?

En raison de sa lourdeur et de son action nourrissante, la viande ne doit être consommée que par des individus possédant un feu digestif puissant, effectuant une dépense physique importante et principalement pendant l’hiver.

La viande est indiquée pour les constitutions Vāta. Elle doit être limitée, voire évitée, pour les constitutions Pitta et Kapha.

Le bouillon de viande permet de bénéficier du gras de la viande sans avoir à devoir digérer la lourdeur de la chair. Il est souvent utilisé sur les déséquilibres Vāta ayant de plus un Manda Agni, feu digestif fonctionnant au ralenti.

L’utilisation de la viande sous forme de bouillon est utile pour corriger les affaiblissements des tissus (Dhātu Kṣaya), dans le traitement des fractures et pour les insomnies.

La viande est conseillée dans les mesures aphrodisiaques, Vājīkaraṇa , pour corriger l’affaiblissement de Śukra Dhātu.

En conclusion, la viande n’a de sens que pour certains cas exposés ci-dessus et doit être envisagée comme un remède ponctuel et non comme un aliment quotidien.


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