Ama - Chikitsa les déchets

L’elimination d’Āma

La connaissance de l’évolution de la pathogénèse d’Āma décrite dans le post précédent du 06.01.2023 permet de proposer des traitements adaptés en fonction des 4 stades d’avancement.

Les anciens textes prennent la métaphore d’une flaque d’eau pour représenter Āma et comprendre le traitement le plus adapté.

1 – Laṅghana : simplement laisser sécher la flaque

Lorsqu’Āma est encore récent, il suffit d’appliquer les thérapies dites de « réduction », Laṅghana, qui consistent à sauter un repas, ou même jeûner, sauf en hiver.

Le traitement se concentre principalement sur l’élimination des causes, Nidāna Parivarjana, et à libérer les espaces dans nos systèmes, digestif et de circulation, pour un nettoyage naturel, à l’image du soleil et du vent qui suffisent pour sécher une flaque d’eau.

2 – Laṅghana Pachana : jeter du sable et des cendres pour absorber l’eau

Au stade « Pradoṣa », Āma est s’installé dans le corps.

Les mêmes traitements qu’au premier stade sont pratiqués, et sont accompagnés :

  • d’une activité physique pour remettre en route les systèmes circulatoires qui permettront d’évacuer Āma ;
  • de substances médicinales qui sont Pācana (qui cuisinent Āma) et Dīpana (qui renforcent Agni).

3 – Śodhana : rompre les digues

Lorsque la flaque est trop grosse, qu’elle est presque un étang, il faut évacuer l’eau en cassant les digues. A ce stade, Āma se lie aux doshas, ceux-ci « débordent », comme l’étang.

La thérapie la plus adaptée est ici l’expulsion par les mesures Śodhana telles que, par exemple, les vomissements par le haut ou les purges par le bas.

Attention : avant d’attaquer une « détox », il faut s’assurer qu’Āma n’est pas attaché aux tissus.

4 – Pañcakarma

Dans un stade très avancé, Āma est attaché aux tissus et il y a un point de non-retour. Seules les mesures du Pañcakarma peuvent limiter l’aggravation de certains symptômes et ralentir les maladies dégénératives.

Pour qu’il soit efficace, le Pañcakarma doit être réalisé durant une période adaptée, idéalement au printemps ou à l’automne, et suivi d’un temps de récupération d’au minimum une semaine, voir plus et en fonction de votre vitalité.

 


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