« Ce qui est un remède pour l’un, peut être un poison pour l’autre »
La particularité de l’Āyurveda est de considérer la singularité de chaque personne. La pratique de cette médecine est vivante, il n’est donc pas d’usage de proscrire un aliment à tout le monde et pour toujours.
रोधक्षमता – Rodhaksamata- Immunité
L’immunité dépend toujours d’une personne et de son contexte. Avant de s’intéresser uniquement aux qualités d’un ingrédient, on regarde surtout l’état de la personne et les caractéristiques de son environnement. Par exemple, cette infusion sucrée à la menthe est très recommandée pour les Touaregs du désert mais pas forcément pour les tibétains qui vivent en montagne dans le froid.
La menthe a une énergie (Vīrya) refroidissante et calme Pitta et Vāta. Dans le désert, qui est chaud et sec, la saveur sucrée (Madhura Rasa) apaisera cet excès de chaleur en augmentant naturellement les éléments eau et terre du corps. Cette infusion de menthe n’aura donc pas les mêmes bénéfices selon les personnes et l’environnement dans lequel elles se trouvent.
विकृति – Vikruti – Facteurs de déséquilibres
L’une des erreurs courantes quand on s’intéresse à l’Āyurveda est de se concentrer uniquement sur sa constitution de naissance. Or, il est important de comprendre que nos doshas subissent des aggravations naturelles en permanence, tels que les saisons, le moment de la journée, le contexte et l’âge. Par exemple, une personne de constitution (Prakriti) Kapha peut expérimenter un déséquilibre de type Vāta si elle voyage beaucoup, qu’elle mange une nourriture crue et froide et qu’elle est soumise à un stress important. Obsédé par le rétablissement de son Kapha, cette personne continuera alors à aggraver son Vāta oubliant cette notion de Vikruti.
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